Vidéaste plasticienne et photographe, Marion Elluin-Dunand explore à la fois les formes du réel et leurs possibles transformations visuelles. C’est un travail en balancement entre divers genres, allant du documentaire aux images manipulées numériquement. 
À travers toutes ses images, se tisse un rapport constant aux indices et traces du réel. Elle fait intervenir des corps, parfois par fragments ou suggestions. Souvent voilés, cachés ou détournés, les corps sans visage nous invitent à être attentifs·ves aux détails et ambiances. 

Après avoir obtenu un master de recherche en arts plastiques, Marion Elluin-Dunand continue de mener un travail pratique et théorique portant sur la discrétion et la culture de l’effacement. Elle s’attache aux espaces troubles qui témoignent de la présence et de l’absence. Pour l’artiste, la discrétion se situerait dans les paradoxes, les ambiguïtés, au creux des transformations. Il s’agirait ainsi, par la caméra, de cacher pour révéler, de proposer un rapport poétique au monde, conçu sur la nuance, l’entrevoir et l’attention.